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    Invitado MQI
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    Aparentemente la bulla mediatica que se esta haciendo a diferentes niveles , ha hecho que los medios sigan senialando los problemas de los imigrantes profesionales, al menos en Quebec. Ya la «gazette» lo viene advirtiendo, ahora «le devoir» lo afirma mas profundamente. Quebec debe cambiar para mantener un grado de imigracion profesional y de validez economica, no solo ovejitas que aprendan a hablar Frances. Aqui hay un articulo de esta maniana (esta en Frances pero les imploro que lo traduzcan, para que se enteren de las realidades a encontrar)

    Quand l’Eldorado tourne au désenchantement
    ——————————————

    Le rêve d’une vie meilleure de centaines d’immigrants diplômés se
    transforme souvent en une véritable course à obstacles

    Clairandrée Cauchy
    Édition du samedi 1er et du dimanche 2 mai 2004

    Le Québec ouvre grandes ses portes à des immigrants scolarisés,
    spécialisés dans des professions en demande. Pour plusieurs,
    l’Eldorado tourne au désenchantement quand vient le temps de faire
    reconnaître leur formation pour intégrer le marché du travail. Le
    Devoir s’est entretenu avec quelques-uns d’entre eux.

    Médecin ou dentiste dans leur pays d’origine, ils travaillent comme
    infirmier ou assistante dentaire en attendant que leur formation soit
    reconnue. Leur rêve d’une vie meilleure a cédé la place à une
    véritable course à obstacles digne des Douze travaux d’Astérix.

    Que ce soit en raison de différences culturelles, des exigences
    légitimes pour réglementer une profession ou d’une application rigide
    des règlements, le résultat est le même : plusieurs immigrants
    sombrent dans un no man’s land administratif. S’ils reconnaissent la
    nécessité d’une mise à niveau de leurs connaissances, ils se cognent
    souvent le nez à un système incapable de leur fournir une formation
    complémentaire sans tout reprendre à zéro.

    C’est le cas d’Ahmad Ali Jamil, 43 ans, un médecin afghan qui
    travaille comme infirmier dans un hôpital de la rive sud. Peu après
    son arrivée en 1996, le Collège des médecins lui reconnaît la moitié
    de sa formation en médecine générale et l’ensemble de sa
    spécialisation en pédiatrie, complétée en URSS.

    «J’ai frappé à plusieurs portes pour avoir un stage de mise à niveau,
    en vain. J’ai aussi tenté de m’inscrire en médecine, on m’a refusé
    parce que j’avais déjà un diplôme», raconte M. Jamil, en entrevue au
    Devoir, qui a complété depuis un baccalauréat en sciences infirmières.

    Il reconnaît que «les connaissances universitaires acquises dans le
    tiers monde ne sont pas les mêmes que dans les pays développés» .

    Il n’a donc pas tenté de passer l’examen du Collège des médecins. «Je
    n’avais pas les moyens de me consacrer à temps plein à l’étude pour
    mettre à jour mes connaissances, surtout sans soutien financier pour
    payer le loyer et nourrir les enfants», explique M. Jamil, qui a fait
    vivre sa famille de cinq personnes à même les prêts et bourses pendant
    trois ans. Il prend néanmoins la situation avec philosophie et
    s’attelle à assurer un «avenir excellent» à ses enfants.

    Manque de formation d’appoint

    Il n’est pas le seul dans cette situation. Bon an mal an, environ 1500
    d’immigrants formulent des demandes d’équivalences aux ordres
    professionnels. De ce nombre, 45 % sont acceptés, 19 % sont refusés et
    36 % doivent compléter une formation complémentaire.

    Ces derniers ont beaucoup de difficultés à aller chercher les
    compétences manquantes «à la carte» dans les institutions
    d’enseignement. «Comme on répond mal à leurs besoins, qu’on les
    soutient peu — faut bien que la personne gagne sa croûte — et que la
    formation est souvent inaccessible, on laisse des gens sur le carreau,
    dans des emplois qui ne sont pas à la hauteur de leurs attentes au
    moment d’être sélectionnés», déplore le directeur général du Conseil
    interprofessionnel du Québec (CIQ), André Gariépy.

    En vertu des règles budgétaires, les cégeps reçoivent du financement
    pour les étudiants inscrits dans des programmes menant à l’obtention
    d’un diplôme, rendant peu «avantageux» les cours aux immigrants déjà
    qualifiés. Du côté des universités, le contingentement et la
    disponibilité des équipements limitent aussi l’accès aux cours.

    Dentiste

    L’orthodontiste argentine Madel Paulazzo, arrivée au Québec il y a
    près d’un an, déplore elle aussi l’absence de cours de mise à jour des
    connaissances pratiques. Elle en a lourd sur le coeur contre le
    processus de l’Ordre des dentistes. «Qui fait la loi fait le piège»,
    voilà le dicton argentin qui vient en tête à la femme de 38 ans.

    Après avoir déboursé 2000 $ pour l’analyse de son dossier et 2500 $
    pour l’examen théorique, elle apprend que la note de passage est
    haussée de 70 % à 75 %. L’examen lui-même, tenu le 26 mars dernier,
    lui a laissé un goût amer. «Certaines questions n’étaient même pas
    liées à la profession, dont une sur la dermatologie. Tout le monde
    était furieux. Je suis contente de montrer que mes diplômes, je les ai
    gagnés. Mais encore faut-il que l’examen soit logique. C’est du
    protectionnisme», s’insurge l’orthodontiste qui a étudié 10 ans dans
    son domaine, dont deux en Australie et aux États-Unis où elle a
    complété sa spécialistion.

    Si elle obtient la note de passage, elle devra se soumettre à deux
    examens pratiques, dans cinq ou six mois. «Mais c’est difficile quand
    on n’a pas pratiqué depuis un an ou deux. Je n’ai pas accès à un
    endroit pour pratiquer», s’exclame la femme, qui gagne sa vie comme
    assistante dentaire. «Je pense que je peux être utile au Québec. Je ne
    veux pas être à l’aide sociale ou quêter sur Sainte-Catherine. J’ai
    étudié longtemps pour travailler», laisse tomber Mme Paulazzo.

    Il existe une autre façon de recouvrir son permis de pratique :
    l’Université de Montréal réserve une place en deuxième année pour un
    dentiste étranger. «C’est une loterie !», dénonce Mme Paulazzo. Peu
    importe le profil des dentistes étrangers, ils doivent alors
    poursuivre la formation pendant trois ans.

    Le vice-doyen de la faculté de médecine dentaire explique que
    l’université accepte régulièrement plus d’un dentiste étranger en
    deuxième année, en fonction du nombre d’abandons en première année.
    «L’an dernier, nous en avons accepté quatre et cinq, l’année d’avant.
    Je ne me rappelle pas d’un candidat qui se qualifiait et qui n’aurait
    pas pu intégrer le programme», note Pierre Duquette, soulignant que
    l’Université de Montréal se démarque déjà des autres pour son
    ouverture à la réalité des dentistes immigrants.

    Décalage entre la réalité et les attentes

    «Il y a un certain décalage entre les attentes des immigrants et la
    réalité. Pour les jeunes, ça va bien, mais c’est plus délicat pour
    ceux qui ont entre 30 et 40 ans [et ont] une famille», constate Sophie
    Fromentoux, du groupe communautaire Alpa, à Montréal. «Lors du
    recrutement, il faudrait expliquer que cela ne va pas être de tout
    repos. Certains ont trop d’attentes», observe la conseillère en emploi
    qui vient surtout en aide à des ressortissants du Maghreb. Et le
    parcours du combattant ne se termine pas avec l’adhésion à un ordre
    professionnel, encore faut-il trouver un emploi, sans la fameuse
    «expérience québécoise».

    Le MRCI affirme bien préparer les immigrants dès les rencontres dans
    le pays d’origine. «Le problème, c’est que les gens attendent d’être
    ici avant de faire les démarches», souligne le directeur des
    politiques et programmes d’immigration au MRCI, Jacques Robert. Le peu
    de réunions des comités d’évaluation, les documents manquants ou la
    traduction des documents peuvent engendrer des délais importants,
    particulièrement dans les ordres professionnels qui reçoivent peu de
    demandes.

    Shafiqa Allayer, 38 ans, en sait quelque chose. Ayant fui
    l’Afghanistan des talibans en 2001, elle tente de faire reconnaître sa
    formation de médecin, en s’adressant dans un premier temps au MRCI.
    Premier obstacle : il lui manque son diplôme. «Mais le ministère ne
    donnait pas ce document, au moment où je suis sortie de l’école»,
    mentionne Mme Allayer qui a été en mesure de fournir uniquement son
    relevé de notes.

    Deuxième obstacle : l’Afghanistan ne répond plus. Jacques Robert du
    MRCI confirme qu’il est extrêmement difficile de valider les diplômes
    afghans et somaliens, les gouvernements étant complètement désorganisés.

    Récemment, on lui a suggéré de passer par l’Ambassade afghane, a
    Ottawa. «Mais ils ne sont pas certains que cela va fonctionner.»

    Déterminée à travailler dans le secteur de la santé, Shafiqa tente un
    retour aux études. Ses documents manquants reviennent alors la hanter.
    Pas moyen d’être admise en médecine à McGill sans diplôme collégial.
    Qu’à cela ne tienne, elle se rend au cégep. Le Collège Dawson la
    renvoie au secondaire. «Rendue là, j’ai oublié cela [les études]»,
    s’exclame la femme qui travaille maintenant au Centre communautaire
    des femmes sud-asiatiques.

    Originaire du Salvador, Victor Regalado s’est aussi buté aux exigences
    administratives du réseau de l’éducation. Sans emploi, après avoir
    fait cinquante-six métiers, le Salvadorien — connu pour la bataille
    qu’il avait menée dans les années 80 pour être reconnu comme réfugié
    — tente de s’inscrire en 2001 à une attestation d’études collégiales
    en multimédia, commanditée par Emploi-Québec. Déjà détenteur d’un
    baccalauréat en communication de l’UQAM complété en 1987, il joint son
    diplôme universitaire à sa demande. Le Collège Montmorency refuse sa
    demande parce qu’il n’a pas fourni son diplôme d’études secondaires.

    «C’est une erreur de jugement, un manque de professionnalisme. Un
    diplôme universitaire du Québec vaut autant sinon plus qu’un diplôme
    d’études secondaires», s’étonne Victor Regalado, qui vit au Québec
    depuis 1982. Il a déposé une plainte à la Commission des droits de la
    personne et des droits de la jeunesse pour discrimination. Dans un
    jugement rendu en mars, le Tribunal des droits de la personne lui a
    donné raison et a condamné le Collège à lui verser la somme de 28 577
    $, en dommage matériels et moraux.

    #198896
    Invitado MQI
    Miembro

    Muy bueno, ya me lo habian dado… creo que era necesario hacer ruido, espero que todo eso hagan que modifiquen su manera de actuar para con lo inmigrantes… o simplemente, rayarlos hasta tal punto, que los inmigrantes entre pro allí y se vayan para otro lado.

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